Actualités des réponses politiques pour les pays de l’Union Européenne – Date de publication: 26 juin 2020.

Système de préférences généralisées : prolongation de la période de transition

La période de transition pour l’application du système d’enregistrement des exportateurs (REX) a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2020 en raison de la COVID-19, a annoncé la Commission européenne. Le 5 juin, la CE a décidé d’adopter un règlement d’application pour prolonger la période de transition pour l’application du système REX dans certains pays bénéficiaires du SPG. Les nouvelles règles ont été mises en place car la pandémie COVID-19 a fait que certains pays ont eu de sérieuses difficultés à respecter la date limite du 30 juin pour l’application du système REX.
Les pays bénéficiaires du SPG concernés par le règlement sont ceux qui ont commencé à appliquer le système REX à partir du 1er janvier 2019, et pour lesquels la période de transition était censée prendre fin au plus tard le 30 juin 2020. Les pays bénéficiaires du SPG intéressés par la possibilité de prolonger la période de transition doivent en informer la DG TAXUD le 15 juillet 2020 au plus tard.

Réponse de Freshfel Europe à la stratégie communautaire « de la ferme à la table » (Farm to Fork)

Freshfel Europe, l’association européenne des produits frais, a publié sa réponse à la stratégie « de la ferme à la table » récemment publiée par la Commission européenne, dans le cadre du « Green Deal » européen. Freshfel Europe déclare qu’elle soutient la portée de la stratégie, qui couvre chaque étape de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, de la production à la consommation, et que la coopération entre les acteurs de la chaîne pour une action collective efficace sera essentielle pour un changement systémique à long terme dans le secteur agroalimentaire. Néanmoins, l’association reste méfiante quant à la viabilité des ambitions élevées pour le secteur décrites dans la stratégie qui pourraient entraver sa compétitivité (communiqué de presse, 12 juin).Freshfel note également que la COVID-19 provoquera probablement un ralentissement de l’économie mondiale, qui entravera la capacité du secteur à assumer de nouveaux coûts et affectera le pouvoir d’achat des consommateurs pour des produits plus coûteux. La réponse fait ressortir les points clés suivants :

  • La stratégie doit soutenir le secteur des fruits et légumes frais par des initiatives concrètes visant à favoriser une consommation accrue de fruits et légumes pour améliorer la santé des citoyens européens.
  • Toutes les pratiques durables dans le secteur des fruits et légumes frais devraient être soutenues – assurer la circularité tout au long de la chaîne d’approvisionnement, en commençant par la production primaire, est essentiel pour parvenir à une Europe plus verte et plus durable.
  • Les performances environnementales globales de la production ne doivent pas être négligées au profit de la production biologique – dans de nombreux cas, d’autres méthodes de production, telles que la lutte intégrée contre les parasites, présentent des avantages environnementaux plus importants que la production biologique ; l’ambition d’accroître la production biologique doit tenir compte des réalités du marché dans le secteur.
  • Des empreintes environnementales globales doivent être à la base des prochaines propositions dans le cadre de la stratégie « de la ferme à la table » – « local » n’est pas toujours synonyme de meilleure performance environnementale, et un système alimentaire durable en Europe devrait bénéficier de produits locaux, régionaux, nationaux et internationaux qui apportent la plus grande valeur ajoutée environnementale.
  • La capacité du secteur des fruits et légumes frais à fournir aux consommateurs des aliments de haute qualité, sûrs, nutritifs et abordables, et à offrir une rémunération adéquate aux producteurs, ne doit pas être compromise par des ambitions de réduction significative de l’utilisation des engrais et des produits phytopharmaceutiques.
  • Il est essentiel de maintenir la compétitivité du secteur des fruits et légumes frais – les nouvelles contraintes imposées à la production, telles que la réduction de l’utilisation d’engrais et de produits phytosanitaires, entraîneront des coûts supplémentaires pour les producteurs et affecteront la compétitivité de la production de l’UE si les fournisseurs non communautaires ne respectent pas des règles similaires.
  • 2020 et au-delà – la réussite de la mise en œuvre des initiatives réglementaires et non réglementaires dépendra d’un engagement fort avec les partenaires industriels.

Repenser les systèmes agroalimentaires en Afrique

L’Agence française de développement (AFD) et la Banque mondiale viennent de publier un ouvrage, « Les systèmes agroalimentaires en Afrique ». Repenser le rôle des marchés (15 juin). Première source d’emplois en Afrique et premier poste de dépenses des ménages africains, l’alimentation est un secteur clé du continent et un objectif essentiel du développement durable. À l’occasion de la Journée mondiale de la faim, ce livre jette un nouveau regard sur les systèmes agroalimentaires en Afrique.
Souvent réduite aux questions de production agricole, l’économie alimentaire englobe également la transformation agroalimentaire, l’approvisionnement et la distribution des produits, y compris la logistique pour atteindre les consommateurs, notamment dans les zones urbaines. L’approvisionnement alimentaire dans les villes africaines est en train de se transformer sous le triple effet de la croissance démographique, de l’urbanisation et de l’évolution de la production et du commerce agricoles. De la ferme à l’assiette, ces changements et les risques qu’ils entraînent (dénutrition, malnutrition) font l’objet de cet ouvrage collectif qui analyse en profondeur les principales carences de ces systèmes de distribution alimentaire, à partir du cas de trois villes : Rabat, Niamey et Abidjan.

Commerce et développement post-COVID-19 : Perspectives pour l’Afrique et les Caraïbes

Un webinaire du Programme de gouvernance mondiale le 18 juin intitulé « Programme de commerce et de développement post-COVID-19″ : Perspectives et attentes de l’Afrique et des Caraïbes vis-à-vis de l’Europe » a permis de déterminer si cette crise est une occasion de revoir l’agenda en matière de commerce et de développement. D’autres questions ont été abordées lors de ce panel : Comment l’Afrique et la région des Caraïbes vont-elles adapter leur stratégie commerciale ? qu’attendent-elles de leurs partenaires, en particulier de l’UE ? et dans ce nouveau contexte, la politique commerciale devrait-elle être utilisée pour atteindre des objectifs non commerciaux ? L’événement en ligne a été organisé conjointement par l’ECDPM et l’Institut universitaire européen.

L’UE soutient une réponse régionale à la pandémie dans la Corne de l’Afrique

L’UE a annoncé une enveloppe de 60 millions d’euros pour aider à faire face aux conséquences sanitaires et socio-économiques de la pandémie COVID-19, en soutien à l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), une organisation régionale comptant huit États membres, dans le cadre de son mandat de coordination des réponses nationales à la pandémie COVID-19 dans la Corne de l’Afrique (ReliefWeb, 17 juin). Le programme se concentrera sur les groupes vulnérables, notamment les migrants, les réfugiés, les personnes déplacées et les communautés transfrontalières, et fournira du matériel médical, dont plus de 8,5 millions d’équipements de protection individuelle. Il contribuera également à garantir la sécurité des frontières et des chaînes d’approvisionnement essentielles pour le commerce et à promouvoir des solutions numériques pour surveiller la crise.

COVID-19 : Les députés européens renforcent l’aide aux agriculteurs par le biais du Fonds européen de développement rural

La commission de l’agriculture et du développement rural du Parlement européen a approuvé des règles visant à accroître le soutien financier que les pays de l’UE pourraient bientôt accorder aux agriculteurs et aux PME agroalimentaires au titre du fonds de développement rural de l’UE (Nouvelles du Parlement européen, 11 juin). Cette mesure d’urgence permettrait aux États membres de l’UE d’utiliser les fonds de leurs programmes de développement rural pour verser une compensation forfaitaire unique aux agriculteurs et aux petites entreprises rurales. Ce soutien ciblé en matière de liquidités devrait aider les agriculteurs et les PME agroalimentaires à rester en activité. L’indemnité payable aux agriculteurs individuels pourrait atteindre 7 000 €, soit 2 000 € de plus que la proposition initiale de la Commission européenne. Un amendement a été approuvé afin de prolonger jusqu’au 30 juin 2021 le délai du 31 décembre 2020 pour effectuer le paiement, bien que les demandes d’aide doivent être approuvées avant le 31 décembre 2020.

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