Actualités des réponses politiques pour les pays de l’Union Européenne – Date de publication: 11 juin 2020.

Règlements CE : Mises à jour

Certifications électroniques

La Commission européenne a publié le règlement d’application 2020/714 en ce qui concerne l’utilisation de la documentation électronique pour l’exécution des contrôles officiels et d’autres activités officielles et la période d’application des mesures temporaires. Le règlement prévoit que :

  • Les contrôles officiels peuvent être effectués sur une copie du certificat original
  • Des contrôles officiels peuvent être effectués sur les données électroniques soumises via TRACES.

« Afin de garantir la fluidité des échanges, il convient de préciser que les contrôles officiels et autres activités officielles peuvent être effectués sur une copie des certificats ou attestations originaux, qui a été fournie par certains moyens électroniques. En outre, il convient de préciser que l’obligation de fournir l’original de ces documents dès que cela est techniquement possible ne s’applique pas lorsque les contrôles officiels et autres activités officielles sont effectués sur la base de données électroniques produites et soumises dans le système d’experts et de contrôle du commerce (TRACES) ».

Le règlement s’applique à partir du 1er juin 2020 et continue à s’appliquer jusqu’au 1er août 2020.

Frais d’infrastructure portuaire

La Commission européenne autorise une certaine souplesse dans la perception des redevances d’infrastructure portuaire dans le contexte de l’épidémie du Covid-19. La CE a publié le règlement 2020/697 pour permettre aux ports gestionnaires ou à l’autorité compétente concernée de faire preuve de souplesse dans la perception des redevances d’infrastructure portuaire dans le contexte de l’épidémie de Covid-19. Le nouveau règlement permet aux ports ou aux autorités compétentes gestionnaires de renoncer, de suspendre, de réduire ou de différer le paiement des redevances d’infrastructure portuaire dues pour la période allant du 1er mars 2020 au 31 octobre 2021.

Règles relatives au fret aérien

La Commission européenne a publié le règlement 2020/796 modifiant le règlement 1008/2008 établissant des règles communes pour l’exploitation de services aériens dans la Communauté dans la perspective de la pandémie du Covid-19. La Commission a adopté une disposition relative à la prolongation d’urgence des licences des transporteurs aériens, des dispositions relatives à la surveillance continue de la situation et des dispositions permettant aux États membres de limiter ou d’imposer l’exercice des droits de trafic si nécessaire, pour faire face à la pandémie du Covid-19. Le secteur est invité à surveiller attentivement les mesures nationales prises pour le trafic aérien, car cela pourrait affecter la reprise des procédures commerciales pour les mois à venir.

Délai prolongé – Consultation publique en ligne sur le schéma de préférences généralisées (SPG)

Le SPG de l’Union européenne supprime les droits d’importation sur les produits provenant des pays en développement vulnérables qui entrent sur le marché de l’UE. Cette mesure aide les pays en développement à lutter contre la pauvreté et à créer des emplois fondés sur des valeurs et des principes internationaux, notamment en matière de travail et de droits de l’homme. Les exportations vers l’UE en provenance des pays en développement utilisant des tarifs spéciaux dans le cadre du SPG de l’UE ont atteint un nouveau sommet de 69 milliards d’euros en 2018. L’objectif de la consultation est de recueillir des contributions aux travaux de la Commission visant à préparer une future proposition de règlement au Conseil et au Parlement pour remplacer l’actuel règlement SPG à son expiration le 31 décembre 2023. Veuillez noter que la nouvelle date limite pour fournir des contributions est le 15 juillet 2020.

Système INF pour les procédures spéciales

Les dispositions transitoires pour les procédures spéciales INF sont remplacées par un système électronique à partir de juin 2020. Le système normalisé d’échange d’informations (INF) pour les procédures de perfectionnement actif et passif est opérationnel pour tous les États membres et les opérateurs. L’objectif principal du système INF SP est de rendre toutes les données INF disponibles et de rationaliser les processus de gestion des données INF. Le SP INF est un système transeuropéen qui assure l’échange administratif et normalisé d’informations entre les opérateurs économiques et les autorités douanières, et entre les autorités douanières elles-mêmes impliquées dans les procédures douanières de perfectionnement actif et passif. L’UE a fourni un guide de l’utilisateur pour les entreprises.

Commission européenne : impact du coronavirus sur le commerce de l’UE

La Commission européenne a publié son deuxième rapport sur l’impact du coronavirus sur le commerce de l’UE. Selon les estimations actualisées de la Commission, la pandémie de coronavirus entraînera une diminution du commerce mondial de 10 à 16 % en 2020. Pour l’UE-27, la réduction prévue devrait se situer entre 9 et 15 % pour les exportations, et entre 11 et 14 % pour les importations en provenance de pays tiers (biens et services confondus). La propagation croissante du virus a incité de nombreux pays à fermer temporairement des entreprises et à restreindre les voyages et la circulation des personnes. Ces mesures entraîneront une forte contraction du niveau de la production économique, des dépenses des ménages, des investissements et du commerce international.

Autres actualités européennes

Ceres2030 : Comment les gouvernements africains réagissent-ils pour éviter une crise de la faim de type Covid-19 ?

Le 10 juin, le projet Ceres2030 organise un dialogue virtuel avec les ministres africains sur la manière dont leurs gouvernements réagissent pour tenter d’éviter une crise de la faim et de la malnutrition due à la maladie du Covid-19. Ceres2030 est une initiative conjointe de l’Institut international du développement durable (IISD), de l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) et de l’université Cornell qui fournit à la communauté des donateurs un menu d’options politiques pour orienter leurs investissements, soutenu par les meilleures preuves et modèles économiques disponibles.

Parmi les intervenants, il y aura :

S.E. Koutéra Noël Bataka, ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Togo
S.E. Lydie Beasseamda, Ministre de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles, Tchad (à confirmer)
S.E. Thoko Didiza, ministre de l’agriculture, de la réforme agraire et du développement rural, Afrique du Sud
S.E. Sadou Seydou, ministre du commerce et de la promotion du secteur privé, Niger
S.E. Vincent Ssempijja, ministre de l’agriculture, de l’industrie animale et de la pêche, Ouganda

Le webinaire de 90 minutes aura lieu le 10 juin à 15 heures (CET).

Une traduction simultanée en anglais et en français sera disponible.

Inscrivez-vous ici.

La sécurité alimentaire : Covid-19 et les chaînes d’approvisionnement mondiales

Le 8 juin, le réseau belge de durabilité The Shift a organisé une discussion virtuelle sur la sécurité alimentaire et les chaînes d’approvisionnement mondiales à l’époque de Covid-19. Vous pouvez regarder le webinaire ici. Selon le Rapport mondial sur les crises alimentaires, un partenariat de 16 organisations, en 2019, le nombre de personnes souffrant d’une crise alimentaire aiguë ou pire était le plus élevé de ces quatre dernières années, soit 135 millions. La pandémie de Covid-19 et la récession qui l’a accompagnée ont exacerbé cette situation et perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales, ce qui a relancé le débat sur la résilience du système alimentaire mondialisé et sur l’opportunité de la souveraineté alimentaire. Pour prévenir les pires effets des crises actuelles sur l’approvisionnement alimentaire de la planète, et pour accroître la résilience et la durabilité du système alimentaire, tous les acteurs doivent se coordonner autour d’un ensemble de priorités opérationnelles et stratégiques. Cette discussion visait à identifier les priorités et les possibilités de collaboration.

Si ce n’est pas sûr, ce n’est pas de la nourriture

FoodDrinkEurope, qui représente l’industrie européenne de l’alimentation et des boissons, considère la stratégie « de la ferme à la table » récemment publiée par la Commission européenne comme une étape positive vers une politique alimentaire commune de l’UE, et appelle à un dialogue structuré avec les parties prenantes, parallèlement à des évaluations d’impact systématiques, afin d’atténuer toute conséquence non intentionnelle (4 juin). Par exemple, la nécessité de réduire les emballages excédentaires doit être subordonnée à une analyse d’impact afin de maintenir les normes élevées de sécurité alimentaire en Europe et d’éviter toute augmentation du gaspillage alimentaire. Nous devons également tenir compte de la sécurité alimentaire à l’avenir : le changement climatique est associé à la modification de l’occurrence géographique et de la prévalence des risques pour la sécurité alimentaire, et les nouvelles tendances de consommation peuvent entraîner une augmentation des risques pour la sécurité alimentaire.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, 600 millions de personnes tombent malades et 420 000 meurent chaque année dans le monde après avoir consommé des aliments contaminés. FoodDrinkEurope souligne que la sécurité alimentaire n’est pas seulement essentielle pour la santé publique, mais aussi pour la sécurité alimentaire, le développement économique et le commerce, et que la collaboration tout au long de la chaîne d’approvisionnement est essentielle. Dans l’UE, la législation sur la sécurité alimentaire fixe des obligations essentielles aux exploitants du secteur alimentaire. Les contrôles préventifs permettent de résoudre la plupart des problèmes de sécurité alimentaire, et des systèmes tels que le système HACCP sont en place pour identifier, évaluer et contrôler les dangers qui sont importants pour la sécurité alimentaire.

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