Actualités des réponses politiques dans les pays ACP – Date de publication: 25 mai 2020.

Déclaration commune des chefs de l’OACPS, de la CARICOM et du PIFS

L’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OACPS), le Secrétariat de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et le Secrétariat du Forum des îles du Pacifique (PIFS) ont publié une déclaration commune sur la propagation mondiale de la pandémie du COVID-19 et son impact socio-économique. Entre autres, ils notent l’effet négatif sur toutes les économies du monde, notamment en termes de prix des matières premières, de recettes fiscales, de recettes en devises, de flux financiers étrangers, de chaînes d’approvisionnement alimentaire, de restrictions de voyage, d’industries du voyage, de l’hôtellerie et du tourisme, et de marchés du travail, et reconnaissent que ces défis économiques et sociaux risquent d’être plus désastreux dans les pays en développement. Ils demandent que les économies les plus vulnérables du monde, y compris les États membres des ACP, bénéficient d’un allégement de la dette. Plus précisément, ils « exhortent nos partenaires de développement à collaborer rapidement en examinant toute bureaucratie inutile afin de faciliter la circulation des professionnels de la santé, des marchandises essentielles et des fournitures médicales d’urgence aux communautés touchées dans nos régions ». Ils appellent également tous les pays à veiller à ce que les mesures de relance économique visant à lutter contre le COVID-19 soient conformes aux objectifs de l’accord de Paris sur le changement climatique.
La déclaration est signée par S.E. Georges Rebelo Pinto Chikoti, Secrétaire général de l’OACPS ; S.E. Irwin LaRocque, Secrétaire général de la CARICOM et du CARIFORUM ; et S.E. Dame Meg Taylor, Secrétaire général du FIP.

Permettre l’investissement agricole dans les Caraïbes après le COVID

Le cinquième webinaire de la série COVID-19 et systèmes alimentaires de la FAO, co-organisé avec le Secrétariat de la CARICOM, s’est concentré sur « Permettre l’investissement agricole dans les Caraïbes pour une réponse efficace et le redressement post-COVID-19 ». Le webinaire a eu lieu le 7 mai et peut être consulté ici. Parmi les sujets abordés, on peut citer « Coronavirus : La chaîne d’approvisionnement alimentaire sous pression » ; « Coordination et mise en œuvre du plan d’action CARICOM COVID-19 pour la sécurité alimentaire » ; et « Le secteur privé mène la croissance dans la région dans un monde post-COVID-19 ».

CORAF : Mesures visant à alléger la charge des producteurs

Afin de sauver la saison agricole, gravement perturbée par la crise sanitaire liée aux coronavirus, les experts du CORAF (Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles, WECARD) ont suggéré des mesures immédiates à prendre tant par les États que par les producteurs. Elles concernent la disponibilité et la facilité d’accès aux semences pour les petits producteurs afin de garantir l’alimentation de demain et de protéger la région de l’insécurité alimentaire. Elles sont :

  • Faire un inventaire rapide des stocks de semences disponibles tant au niveau communautaire qu’auprès des distributeurs agréés ;
  • Effectuer la distribution directe de semences ou l’octroi de bons de semences pour les agriculteurs vulnérables ;
  • Créer des réseaux de solidarité pour la protection sociale et la conservation des stocks de semences au niveau des agriculteurs et éviter de les vendre sur le marché ;
  • Mettre en place un système d’information et de suivi pour diffuser en permanence la situation de l’offre et de la demande de semences ;
  • Organiser des mini-marchés et des foires aux semences en respectant la distance sociale pour faciliter l’approvisionnement des producteurs en semences ;
  • Exempter les opérateurs semenciers et les petits agriculteurs des restrictions de mouvement tout en respectant les mesures de précaution, afin qu’ils puissent effectuer des travaux de terrain et transporter les intrants et les produits ;
  • Faciliter le commerce transfrontalier des semences.

En plus des autorités publiques, les experts conseillent les producteurs sur six bonnes actions à entreprendre :

  • Les agriculteurs doivent conserver en toute sécurité les semences déjà disponibles pour la prochaine saison de croissance ;
  • S’abstenir autant que possible de vendre des graines ou de les consommer ;
  • Stimuler les alliances stratégiques qui permettent et renforcent la collaboration entre les groupes en fournissant des conditions de stockage appropriées et des échanges intercommunautaires de semences de qualité ;
  • Assurer l’approvisionnement à partir de sources fiables, en particulier les producteurs et distributeurs agréés ;
  • Appliquer des conseils techniques et de bonnes pratiques agricoles pour intensifier la production et améliorer les rendements ;
  • Étant donné l’importance du système semencier informel en Afrique de l’Ouest, il est recommandé de mettre davantage l’accent sur le tri, le nettoyage et la conservation hermétique des semences conservées par les agriculteurs.

Les technologies numériques et la transformation du système alimentaire : Les leçons du Kenya ».

L’IFPRI Afrique et le panel Malabo Montpellier organisent un webinaire le 4 juin : Les technologies numériques sont-elles la réponse à la transformation du système alimentaire en Afrique pendant le Covid-19 ? Leçons du Kenya ». Les discussions seront basées sur le rapport du Malabo Montpellier Panel « Byte by Byte : Innovation politique pour la transformation du système alimentaire africain avec les technologies numériques ». Le rapport résume les principales conclusions d’une analyse systématique de ce que sept pays africains – Kenya, Côte d’Ivoire, Sénégal, Nigeria, Maroc, Rwanda, Ghana – à la pointe du progrès en matière de numérisation du secteur agricole ont bien fait.
Le Kenya dispose d’un environnement numérique avancé et de l’internet le plus rapide d’Afrique (après Madagascar). Selon l’indice EBA ICT de la Banque mondiale, le Kenya se classe en tête des pays africains. Avec un score de 7 sur 9, le pays offre un système supérieur de lois, de réglementations et de politiques qui favorisent un environnement numérique propice à la fourniture et à l’utilisation des services TIC, en particulier dans les zones rurales. Les intervenants discuteront des mesures pratiques concrètes que le Kenya a prises pour mettre en œuvre un ensemble de politiques et de partenariats de programmes gagnants afin de développer un écosystème de numérisation qui créera de nouvelles opportunités d’emploi pour les jeunes et améliorera les moyens de subsistance des communautés rurales.

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