Actualités à propos de l’évolution de la pandémie de COVID-19 dans les pays ACP – Date de publication: 25 mai 2020.

Afrique du Sud

La population étant confinée depuis le 27 mars, le gouvernement a lancé une stratégie de dépistage massif, qui a concerné 460 873 personnes, mais les résultats mettent maintenant jusqu’à deux semaines à arriver, contre trois jours auparavant (RFI, 17 mai).

Congo-Brazzaville

Les autorités ont levé les mesures d’endiguement le 18 mai. Les commerces (à l’exception des restaurants) et les transports ont repris leurs activités tout en respectant les mesures de restriction (RFI, 18 mai).

Côte d’Ivoire

L’Union européenne a annoncé 100 millions d’euros pour soutenir le plan de réponse économique à la crise du coronavirus en partenariat avec la Banque européenne d’investissement (RFI, 18 mai).

République démocratique du Congo

Depuis la mi-mars, les premières mesures visant à prévenir la propagation du virus ont consisté à interdire tous les vols en provenance des pays à risque et des pays de transit. Seuls les avions, les cargos et les autres moyens de transport de marchandises sont autorisés et leur personnel est soumis à des contrôles. Les rassemblements de plus de 20 personnes dans les lieux publics sont également interdits, et les écoles, les universités et les instituts supérieurs officiels et privés sont fermés pendant quatre semaines dans tout le pays. Le 24 mars, l’état d’urgence a été annoncé, interdisant tout voyage de Kinshasa vers les provinces et des provinces vers Kinshasa, à l’exception des avions cargos. Toutes les frontières du pays sont fermées. L’isolement de Kinshasa s’est avéré difficile et les cas de contamination seront isolés dans des centres spécialisés. Malgré l’interdiction de voyager, au moins 3 000 personnes voyagent chaque jour entre Kinshasa et la province centrale du Kongo. Le 18 mai, les autorités ont lancé un Fonds de solidarité nationale contre le COVID-19. La Caisse nationale de sécurité sociale a débloqué un million de dollars et d’autres institutions du pays peuvent y contribuer (RFI, 16 mai19 mai).

Ghana

En avril, le Bureau national des statistiques a signalé une augmentation de l’inflation annuelle des prix à la consommation (+10,6 %) en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires dans les zones touchées par les mesures d’endiguement. Les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées (+14,4 %) sont à l’origine de cette hausse. L’agence de statistiques note une augmentation de 37 % du prix des légumes, et de 20,5 % pour les fruits et les noix. Le taux d’inflation moyen dans les régions qui ont subi des fermetures en avril (Acrra, Kumasi) est supérieur de près de 9 % à celui des autres régions. En 2020, le taux de croissance économique prévu est de 1,5 %, le plus bas depuis quatre décennies (Commodafrica, 14 mai).

Guinée

Le 15 mai, les autorités ont annoncé la reconduction de l’état d’urgence pour une période d’un mois, la modification des heures de couvre-feu (22h à 5h) pour la région du Grand Conakry (Conakry, Coyah et Dubréka), et la levée du couvre-feu pour l’intérieur du pays. Le nombre de personnes autorisées à se rassembler à l’intérieur du pays a été assoupli (20 à 30 personnes maximum). Des mesures de soutien seront accordées au secteur agricole compte tenu des pertes importantes subies, notamment dans les secteurs de la noix de cajou, de l’ananas et de la pomme de terre (Guinéenews, 17 mai).

Kenya

Dès la mi-mars, les autorités ont pris des mesures d’endiguement. Les 16 et 17 mai, elles ont décidé de fermer les frontières avec la Somalie et la Tanzanie (RFI, 17 mai).

Madagascar

Le 17 mai, les autorités ont annoncé que les mesures (confinement l’après-midi, circulation entre les zones réglementées, interdiction de rassemblement de plus de 50 personnes) seraient maintenues dans les trois régions du pays touchées par le virus : la capitale Antananarivo ; Fianarantsoa au centre ; et à l’est Tamatave et la région voisine Alaotra Mangoro à partir du 18 mai (RFI, 17 mai).

Sénégal

Pour faire face aux conséquences de la pandémie, l’Association internationale de développement de la Banque mondiale a accordé un crédit de 150 millions de dollars pour renforcer l’agriculture et la sécurité alimentaire. Ces fonds visent à stimuler la productivité agricole et devraient permettre d’augmenter les exportations de cultures à forte valeur ajoutée (par exemple les arachides décortiquées) et de produits horticoles, ainsi que la production laitière. Le programme pour la compétitivité de l’agriculture et de l’élevage soutiendra les investissements (par exemple en facilitant l’accès au financement et à l’assurance) des petits producteurs et des éleveurs dans des chaînes de valeur plus productives et plus résistantes pour les cultures et l’élevage. Le gouvernement sera également en mesure de mettre en place des politiques plus efficaces en matière de prix, de quotas et de subventions (Commodafrica, 14 mai).

Soudan

Depuis le début du mois de mai, le pays a connu une augmentation du nombre de personnes infectées par le virus. Dans le même temps, les restrictions ont été assouplies : les magasins ont rouvert, le couvre-feu a été réduit et les taxis-motos peuvent à nouveau transporter des clients. Le 12 mai, six semaines après la fermeture des aéroports, les vols nationaux et internationaux ont été autorisés (RFI, 18 mai).

Tanzanie

Aucune mesure d’endiguement n’a été prise par les autorités, hormis la fermeture d’écoles. Des dizaines de camionneurs tanzaniens ont été testés positifs à la frontière kenyane la semaine dernière (RFI, 17 mai).

Tchad

Les autorités ont annoncé de nouvelles mesures le 18 mai : distribution gratuite de masques, des tests sont prévus et cinq laboratoires mobiles seront déployés. Il est rappelé à la population d’appliquer rigoureusement des gestes de barrière pour éviter toute propagation du virus (RFI, 18 mai).

Zimbabwe

Dès que les premières mesures ont été prises pour lutter contre le COVID-19, les volumes de produits agricoles sur les marchés ont diminué. Les producteurs ne pouvaient plus vendre les volumes commandés car les points de vente n’étaient plus autorisés à s’ouvrir et les acheteurs désertaient les marchés de gros. Dès le 30 mars, les autorités ont annoncé la fermeture des marchés du pays afin de tenter de contrôler la propagation du virus. Les producteurs n’avaient plus de débouchés pour leurs produits frais, ils étaient confrontés à une pénurie de main-d’œuvre et à une baisse de leurs revenus. Les autorités ont progressivement assoupli l’interdiction, permettant aux marchés de gros et au transport de tous les produits alimentaires à travers le pays de fonctionner. Malgré cela, la chaîne d’approvisionnement alimentaire n’a pas retrouvé son fonctionnement normal (transport et travailleurs dans des champs limités, peu de commerçants ont ouvert leurs magasins). Si ces difficultés persistent, surtout au plus fort de la saison des récoltes, les conséquences économiques seront plus importantes pour les petits agriculteurs : comme la vente immédiate de leurs produits ne peut avoir lieu, ils ne pourront pas rembourser leurs emprunts et financer leurs prochaines récoltes (Fresh Plaza, 18 mai).

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