Actualités sur l’accès au marché et sécurité alimentaire – Date de publication: 13 octobre 2020.

Le programme NExT Kenya (New Export Trade) du COLEACP, financé par l’UE, a été lancé sous forme numérique en juillet 2020. Nous vous informons ici des activités menées depuis lors.

Bureau de Nairobi

Le personnel technique et administratif du bureau de Nairobi sera recruté d’ici à la fin de l’année 2020.

Synergies

Parallèlement, l’équipe du COLEACP chargée des opérations au Kenya gère la mise en œuvre des premières activités de NExT en synergie avec nos programmes existants au Kenya – Fit For Market et Fit For Market SPS.

Activités

Nous analysons les demandes de soutien au programme NExT émanant de plusieurs institutions kenyanes – notamment l’Association des négociants en mangues du Kenya, le Consortium des produits frais du Kenya (FPC-Kenya), l’Association des exportateurs de produits frais du Kenya (FPEAK), la Direction des cultures horticoles (HCD), Kenya Export Promotion and Branding Agency (KEPROBA), Kenya Flower Council (KFC), Kenya Plant Health Inspectorate Service (KEPHIS), Kenyatta University, Pest Control Products Board (PCPB), Retail Trade Association of Kenya (RETRAK) – ainsi que 10 demandes reçues d’entreprises et de prestataires de services. Le système d’auto-évaluation de la durabilité du COLEACP sera utilisé pour aider à identifier les activités de soutien les plus pertinentes à mettre en oeuvre au service des entreprises, sur le plan individuel.

Les premières activités du programme ont aussi consisté à cibler les principaux goulots d’étranglement actuels du secteur, ainsi qu’à définir le contenu des plans d’action individuels.:

  • Mise en place d’un groupe de travail national kenyan pour l’horticulture (NTFH) afin de renforcer la coordination entre les secteurs public et privé sur les questions stratégiques/politiques. Le COLEACP a facilité la réorganisation et la coordination de cette Task Force. Un expert de haut niveau a initié un dialogue entre les principales institutions du secteur public (ministère de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et des coopératives, MALFC ; Organisation de recherche agricole et animale du Kenya, KALRO ; HCD ; KEPHIS ; PCPB,) et les associations sectorielles (Association agrochimique du Kenya, AAK ; FPC-Kenya ; FPEAK ; KFC). M. Joshua Oluyali du MALFC sera le président du NTFH, tandis que M. Clement Tulezi, PDG de KFC, assumera le rôle de coprésident issu du secteur privé. Des réunions ont été organisées pour examiner et valider le mandat du GTNH, et pour décider des différents comités du GTNH et de leurs objectifs.
  • Conception d’un plan d’action national pour les haricots et les pois français afin de remédier aux interceptions de la limite maximale de résidus (LMR) sur le marché de l’UE pour ce produit, un important goulot d’étranglement affectant le secteur.
  • Coaching des entreprises floricoles kenyanes sur la gestion de Thaumatotibia leucotreta (faux carpocapse, FCM), qui a été la principale cause d’interception des roses, y compris la diffusion du protocole amélioré du COLEACP pour les roses.
  • Collaboration avec le KEPHIS pour soutenir l’élaboration du projet de dossier sur les mangues à soumettre à l’UE ; préparation de l’audit de l’Office alimentaire et vétérinaire fait par la CE ; cartographie des activités financées par les donateurs ; audit des capacités et des compétences pour définir les domaines d’intervention prioritaires ; et réunion avec la délégation de l’Union européenne au Kenya pour définir les goulots d’étranglement et les priorités
  • Réunion avec le PCPB et le Comité des cultures mineures pour établir une liste d’essais critiques pour les combinaisons culture-organisme nuisible
  • Réunion avec Union Fleurs, KFC et la DG SANTE pour discuter d’un régime de contrôle accru pour les exportations de fleurs
  • Bootcamps de soutien aux entreprises, suivis d’un e-coaching individuel pour les entreprises kenyanes
  • Une entreprise kenyane a été liée à un financement potentiel par le Fonds ABC
  • L’ONPV du Kenya a participé à une réunion électronique du COLEACP sur les systèmes d’audit interne à laquelle ont assisté 17 ONPV des ACP.
  • Formation des professeurs du département des sciences végétales de l’université Kenyatta à l’utilisation de Moodle/Camtasia pour la création et l’animation de cours de formation en ligne.

Partenariats

NExT Kenya travaille en étroite collaboration avec d’autres initiatives financées par des donateurs pour le secteur horticole kenyan afin de créer et d’optimiser les synergies.

  • Avec MARKUP, nous allons collaborer à une étude de base des services de vulgarisation au Kenya pour la chaîne de valeur des haricots et des pois français, ce qui constituera une contribution à leur étude plus large qui inclue d’autres chaînes de valeur. Une approche commune sera définie pour les activités de renforcement des capacités afin d’améliorer les services de vulgarisation des secteurs public et privé.
  • Avec la Fondation Rockefeller, nous travaillons à la définition et à l’exécution de projets pilotes viables pour la conformité à la sécurité sanitaire des aliments nationale en utilisant la norme KS 1758.
  • Le COLEACP participe aux réunions du groupe de travail technique sur les mangues, organisées par Kenya Crops and Dairy Market Systems (KCDMS), Technoserve et la Fondation Rockefeller, afin de contribuer à une approche commune de la lutte contre les mouches des fruits pour les mangues kenyanes.
  • Des réunions ont également eu lieu avec CABI, le Centre international de physiologie et d’écologie des insectes (ICIPE), l’ambassade des Pays-Bas, le Micro Enterprises Support Programme Trust (MESPT), Trade Mark East Africa et le World Vegetable Center.

ÉLABORATION DE GUIDES DE BONNES PRATIQUES POUR LE SECTEUR DE L’HORTICULTURE

La formation numérique du COLEACP sur l’élaboration de guides de bonnes pratiques pour la production de cultures spécifiques dans les régions ACP se poursuit. La réunion de lancement de la deuxième phase a eu lieu le 23 septembre avec 12 experts locaux sélectionnés. Cette phase comprend des sessions de coaching en direct, et sera suivie par la phase 3, où les participants élaboreront un guide de bonnes pratiques en collaboration avec des partenaires industriels, sous la supervision du professeur Bruno Schiffers, formateur historique du COLEACP. Quatre guides de bonnes pratiques sont actuellement prévus en français : Mangue (Afrique de l’Ouest), Pomme de terre (Guinée), Légumes-feuilles (Togo) et Ananas (Bénin). Au total, 99 experts – 46 anglophones, 53 francophones – se sont inscrits à la formation, qui est réalisée dans le cadre du programme SPS « Fit For Market » du COLEACP.

La formation est accessible à partir des liens ci-dessous :
Session en français : https://training.coleacp.org/course/view.php?id=349
Session en anglais : https://training.coleacp.org/course/view.php?id=352

Bénin : Accompagnement, suivi et évaluation

16 superviseurs de la Fédération Nationale des Coopératives Villageoises de Producteurs d’Ananas du Bénin (FENACOPAB) ont reçu une formation qu’ils transmettront aux producteurs. Les participants ont reçu une formation théorique sur la protection intégrée des cultures et une utilisation sûre des pesticides, ainsi que des sessions de formation des formateurs. À ce jour, 11 superviseurs ont été encadrés et plus de 400 producteurs ont été formés sur une utilisation sûre des pesticides et la protection de la culture de l’ananas. Le coaching a également permis d’entamer un suivi qualitatif de la formation reçue. Un questionnaire individuel a été soumis à chaque producteur avant les sessions de formation. L’idée est de revenir à intervalles réguliers afin d’évaluer qualitativement l’évolution des pratiques des producteurs en matière d’utilisation des produits phytosanitaires et de protection de la culture de l’ananas. Une section du questionnaire porte sur l’application des mesures d’hygiène et de distanciation sociale liées à la Covid-19. Cette formation, qui fait partie du programme « Fit For Market », est réalisée en collaboration avec le programme Defia (développement de l’esprit d’entreprise dans le secteur de l’ananas) d’Enabel, qui finance l’équipement et la logistique.

Ouganda : Un nouveau système de contrôle interne pour la certification biologique

Le COLEACP appuie l’entreprise ougandaise Asante Mama à mettre en place un système de contrôle interne efficace pour certifier les pratiques de production biologique requises par ses fournisseurs, conformément à la dernière réglementation européenne. Cette entreprise agricole innovante, dont la devise est « Doing Business and Doing Good », produit des fruits, des herbes et des épices ainsi que du cacao. En transformant les produits horticoles en produits alimentaires de haute valeur et certifiés biologiques, Asante Mama vise à inclure des centaines de petits exploitants biologiques dans sa chaîne d’approvisionnement.

Nigeria et Guinée : Accès au marché numérique avec les associations professionnelles nationales

Les impacts sur la logistique et l’accès aux marchés ont été soulevés par les membres et les partenaires du COLEACP comme des questions majeures dues à la COVID-19. Le COLEACP travaille donc sur des solutions logistiques et commerciales nationales et internationales innovantes afin d’assurer la continuité du commerce des produits agricoles et alimentaires. Ces solutions comprennent la mise en adéquation de l’offre et de la demande pour les itinéraires logistiques disponibles, et la diversification des marchés d’exportation vers les marchés locaux/régionaux, et du frais vers la transformation. Après une phase pilote de trois mois, les premiers jumelages entre les fournisseurs locaux de fruits et légumes et les acheteurs locaux ont été enregistrés en Guinée et au Nigeria, grâce à l’implication des associations professionnelles FEPAF (Fédération des Planteurs de la Filière Fruit) et AFGEAN (Agricultural Fresh Produce & Exporters Association of Nigeria), en utilisant une interface numérique conçue par le COLEACP dans le cadre de son plan d’action COVID-19. L’objectif est maintenant de tirer parti de cet essai en développant une plate-forme web plus complète, intégrant ce service et d’autres services tels que l’accès aux informations logistiques, l’évolution du marché et la formation. La plate-forme web sera également utilisée pour la promotion des associations et de leurs membres. La phase d’essai est toujours en cours en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Kenya.

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