La réponse de l’AFD à la crise COVID-19
L’Agence française de développement (AFD) a publié une page web énumérant toutes les initiatives lancées par l’agence pour faire face à COVID-19 et à ses conséquences. Il s’agit notamment de :
- Initiative « Santé en commun » : L’AFD a mobilisé 150 millions d’euros de subventions et 1 milliard d’euros de prêts concessionnels
- Partenariats institutionnels pour l’Afrique et le Moyen-Orient : notamment un partenariat avec l’Institut national de recherche pour le développement durable (IRD) dans six pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale pour aider les autorités nationales à se préparer et à répondre à l’épidémie ;
- Suspension des remboursements de la dette : L’AFD prépare la suspension et le rééchelonnement des arriérés à compter du 1er mai pour les pays éligibles qui le demandent ;
- Soutien aux économies affaiblies : l’objectif est de gérer la crise sanitaire, de soutenir le tissu des entreprises et de relancer les économies afin qu’elles puissent poursuivre leur trajectoire conformément aux objectifs de développement durable et à l’accord de Paris sur le climat ;
- Soutien aux ONG : L’AFD poursuit et adapte ses formes de soutien aux organisations de la société civile française (ONG, associations, syndicats, fondations) fragilisées par la crise sanitaire ;
- Réponse globale avec d’autres acteurs du développement : L’AFD a engagé des discussions avec ses partenaires du Club de financement du développement international pour préparer des programmes et des projets visant à répondre à la crise sanitaire dans leurs pays ou régions d’intervention, comme avec la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), la CAF en Amérique latine et la DBSA en Afrique du Sud. Un certain nombre de discussions sont également en cours avec les banques multilatérales de développement pour apporter une réponse commune, en particulier avec le groupe de la Banque mondiale, mais aussi avec la Banque asiatique de développement (AsDB), la Banque africaine de développement (AfDB), la Banque interaméricaine de développement (IDB) et la Banque islamique de développement (IsDB).
Publication de la stratégie « de la ferme à la table » de l’UE
La stratégie « de la ferme à la table » de l’Union européenne a été publiée le 20 mai. L’UE note que la stratégie est lancée dans le contexte de la crise du coronavirus, qui « a souligné l’importance d’un système alimentaire solide et résistant qui fonctionne en toutes circonstances et qui est capable d’assurer l’accès des citoyens à une offre suffisante de denrées alimentaires à un prix abordable. Cette crise nous a également fait prendre conscience des interrelations entre notre santé, les écosystèmes, les chaînes d’approvisionnement, les modes de consommation et les frontières planétaires. « Elle note également que la récurrence croissante des sécheresses, des inondations, des incendies de forêt et des nouveaux parasites nous rappelle constamment que notre système alimentaire est menacé et doit devenir plus durable et plus résistant.
Les objectifs de la stratégie sont les suivants :
- une réduction de 50 % de l’utilisation et des risques liés aux pesticides chimiques et une réduction de 50 % de l’utilisation de pesticides plus dangereux d’ici 2030
- une réduction des pertes d’éléments nutritifs d’au moins 50 % tout en veillant à ce qu’il n’y ait pas de détérioration de la fertilité des sols – cela permettra de réduire l’utilisation d’engrais d’au moins 20 % d’ici 2030
- une réduction de 50 % des ventes d’antimicrobiens pour les animaux d’élevage et dans l’aquaculture d’ici 2030
atteindre 25 % des terres agricoles en agriculture biologique d’ici 2030.
La Commission prendra un certain nombre de mesures, notamment la révision de la directive sur l’utilisation durable des pesticides, le renforcement des dispositions relatives à la lutte intégrée contre les ravageurs (IPM) et la promotion d’un recours accru à d’autres moyens sûrs pour protéger les récoltes contre les ravageurs et les maladies. La Commission facilitera également la mise sur le marché des pesticides contenant des substances actives biologiques et renforcera l’évaluation des risques environnementaux des pesticides, et développera de nouveaux indicateurs et proposera des modifications au règlement de 2009 concernant les statistiques sur les pesticides. La Commission proposera également un plan d’action sur l’agriculture biologique, qui aidera les États membres à stimuler à la fois l’offre et la demande de produits biologiques.
Comment construire un système alimentaire résilient ?
Des étudiants de Montpellier SupAgro ont enregistré une vidéo pour répondre à la question « Comment construire un système alimentaire résilient ? Comment pouvons-nous garantir notre capacité à fournir une nourriture adaptée à nos besoins, même en cas d’événements imprévus comme une pandémie de coronavirus ? La vidéo présente la vision des futurs ingénieurs agronomes sur la production alimentaire de demain.