Actualités des témoignages – Date de publication: 26 juin 2020.

Afrique

Un partenaire du COLEACP en République démocratique du Congo rapporte que pendant la période de confinement, le prix des fruits et légumes a considérablement augmenté, alors que la quantité a diminué. Il convient de noter qu’il n’y a pas d’exportation en RDC. A Kinshasa, comme dans les villages, pendant cette période, l’activité des fruits et légumes est intense et c’est la seule occupation des agriculteurs. COVID-19 a eu néanmoins un impact positif sur l’agriculture car seuls les agriculteurs se déplacent pour récolter des fruits et légumes afin de nourrir la population pendant cette période difficile – cette activité profite aux deux parties (agriculteurs et population). Des mesures de barrière sont préconisées par les autorités du pays, qui appellent la population à les respecter pour éviter la propagation de la pandémie. Notre appel à l’action reste : la sensibilisation des agriculteurs aux mesures de barrière, l’importance du respect des mesures de barrière et la consommation de fruits et légumes en abondance, sources d’antioxydants pour se protéger contre la pandémie.

Au Bénin, la Fédération Nationale des Coopératives villageoises des Producteurs d’Ananas du Bénin (FENACOPAB) rapporte que les prix d’achat des ananas avec le Nigeria indiquent que les prix d’achat sur les autres marchés (c’est-à-dire les autres marchés sauf le marché d’exportation) sont liés aux prix du marché nigérian. Mais depuis que le Nigeria a fermé unilatéralement ses frontières terrestres au cours du premier semestre 2019, l’offre d’ananas étant largement supérieure à la demande sur les autres marchés, les prix d’achat aux producteurs sont tombés au plus bas. Au niveau de la FENACOPAB, plus de 4 800 tonnes d’ananas ont pourri dans les champs de nos producteurs en 2019 en raison de la situation avec le Nigeria. C’est dans ce contexte qu’est apparue la pandémie de Covid-19, ce qui a conduit les autres pays voisins (Togo, Niger et Burkina-Faso) à fermer également leurs frontières. Depuis, c’est un désastre au niveau des producteurs.

Les unités de transformation manquent de fonds de roulement importants pour transformer la production. La capacité de leurs équipements de transformation ne leur permet pas de traiter les volumes produits. Elles ont également de sérieux problèmes pour s’approvisionner en emballages. Les producteurs sont alarmés et n’ont pas d’autre choix que d’observer les dégâts. Depuis l’année dernière, ils ne sont pas en mesure d’honorer leurs engagements envers les institutions de microfinance et les banques.
Le programme DEFIA d’Enabel a lancé l’année dernière une stratégie de subventionnement de la production. Mais malheureusement, les producteurs ne sont pas en mesure de payer leur contrepartie financière pour en bénéficier.

Selon la Direction des statistiques agricoles du ministère de l’Agriculture du Bénin, 17% des ananas sont destinés à la consommation locale ; 27% sont vendus dans des unités de transformation ; 54% sont exportés vers les pays de la sous-région (notamment le Nigeria) ; et 2% sont exportés vers le marché international, notamment l’Union européenne.

La FENACOPAB est l’organisation faîtière nationale des coopératives de producteurs d’ananas au Bénin. Elle regroupe 2 865 producteurs membres issus de quatre unions régionales de coopératives villageoises, 29 unions communales de coopératives villageoises, 207 coopératives villageoises et six coopératives de services agricoles.

Comment les partenaires du secteur privéfont face à la COVID-19

2SCALE, un programme d’incubateur qui gère un portefeuille de partenariats public-privé pour les entreprises inclusives dans les secteurs et industries agroalimentaires, a mené une enquête pour savoir comment ses partenaires du secteur privé font face à la pandémie. Un bref questionnaire en ligne a été mis en place pour connaître l’impact de COVID-19 sur leurs activités et les mesures qu’ils ont adoptées pour y faire face. Les résultats sont résumés par plus de 40 partenaires dans une série de pays africains.

Afrique de l’Ouest

Dans un récent Rungis Actualités (p.15), Vincent Omer-Decugis, PDG de la Société Internationale d’Importation (SIIM), président du conseil d’administration d’Omer-Decugis & Fils, et membre du conseil d’administration du COLEACP, explique comment la chaîne humaine et d’approvisionnement de son entreprise a fait preuve de résilience. Les impacts de la COVID-19 ont été différents dans les différentes régions, mais en Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire), la société a pu s’appuyer sur l’expérience d’une autre crise sanitaire récente, l’épidémie d’Ebola, et disposait des plans d’urgence appropriés pour gérer les risques. L’article couvre également les impacts sur la logistique internationale, la manière dont le commerce de gros s’est adapté au site de Rungis, et ce que la crise a changé dans les relations avec les producteurs et au sein de l’entreprise.

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