Le coronavirus fait actuellement exploser le commerce en ligne
De plus en plus de consommateurs dans le monde entier achètent leurs aliments en ligne (Fruchthandel, 3 septembre). En 2020, 350 millions de commandes de produits alimentaires de plus qu’en 2019 pourraient être passées en ligne (en Allemagne, en France, au Royaume-Uni, en Italie et aux États-Unis), ce qui représente un chiffre d’affaires supplémentaire d’environ 36 milliards de dollars. Malgré l’assouplissement des mesures de protection contre la Covid-19, la tendance devrait se poursuivre (jusqu’à une augmentation de 45 % des ventes en ligne par rapport à la situation actuelle), selon une étude intitulée « How to Ramp Up Online Grocery-without Breaking the Bank » (Comment augmenter les ventes en ligne sans casser la banque) réalisée par le cabinet de conseil en gestion Bain & Company. À la mi-avril 2020, la part de marché des aliments achetés en ligne était passée à 12,4 % au Royaume-Uni (8,1 % en 2019), de 6 à 10,2 % en France, de 5,1 à 6,6 % aux États-Unis et de 2 à 4,3 % en Italie. En Allemagne, le niveau est plus bas bien que l’augmentation soit significative (de 1,5 % à 2,9 %). Toutefois, l’étude note que les marges générées par les commandes livrées ou collectées directement dans les magasins sont inférieures à celles des ventes traditionnelles. À long terme, le succès des ventes en ligne dépendra de la fiabilité des services de livraison, de la fraîcheur des produits et de la permanence des achats.
ROYAUME-UNI : LA Covid continue d’affecter le marché alimentaire
La consommation hors domicile (restaurants, pubs, cafés) a augmenté depuis cet été grâce au programme « Eat Out to Help Out » et aux réductions de prix dans de nombreux points de vente (FPC Fresh Talk Daily, 8 octobre). Toutefois, il est à craindre que les nouvelles mesures restrictives n’aient un impact négatif sur la reprise. Selon des études, en juin, près de 90 % des personnes ont déclaré avoir réduit leurs dépenses alimentaires hors foyer pour faire des économies, les points de vente les plus touchés étant les cafés et les plats à emporter. Les analystes prévoient une baisse de 43 % des ventes de plats à emporter en 2020. Les ventes à emporter ont été exclues du programme « Eat Out to Help Out ». Selon Kantar, en août 2020 au Royaume-Uni, les ventes de produits alimentaires ont augmenté de 8 % dans les magasins de détail et de 77 % dans les ventes en ligne par rapport à la même période en 2019. Démontrant une volonté de faire des achats plus locaux, les ventes dans les magasins indépendants et les chaînes de magasins locales ont augmenté de 31 %.
Autriche : Le Coronavirus stimule l’essor de l’agriculture biologique
La part des produits biologiques consommés ne cesse d’augmenter depuis des années, et a atteint un sommet lors de la crise de la Covid-19 (Fruchthandel, 7 septembre). Selon les dernières données d’Agrarmarkt Austria (AMA), la quantité de produits alimentaires biologiques frais (à l’exclusion du pain et des pâtisseries) achetés au cours du premier semestre 2020 a augmenté de 14,4 % (par rapport à 2019), et la valeur de près de 20 %. En juin, la part de l’alimentation biologique dans le secteur de la vente au détail de produits alimentaires domestiques a atteint 10 %. En mars et avril, les scores ont été faibles en raison de la fermeture des magasins, et pendant cette période, de nombreux consommateurs sont passés à des commandes directes des producteurs ou à des abonnements de livraison. Le lait et les œufs représentent la plus forte proportion de produits biologiques dans le commerce de détail, suivis par les pommes de terre, les légumes et les yaourts aux fruits. En moyenne, un ménage domestique a dépensé 97 euros en produits biologiques frais dans le commerce alimentaire au cours du premier semestre de cette année (+17 %).
La Suisse : Les ventes de produits du commerce équitable sont à nouveau en hausse
En 2019, les ventes de produits du commerce équitable ont augmenté de 2,6 % en un an (Fruchthandel, 16 septembre). Selon l’organisation suisse du commerce équitable, la Suisse est le pays où la consommation annuelle par habitant est la plus élevée au monde. Les fruits frais représentaient 21,9 % des ventes en 2019, avec une augmentation significative des ventes entre 2011 et 2019 (de 100 millions à 180 millions de francs suisses). Philipp Scheidiger, directeur général du commerce équitable suisse, note que « le commerce équitable s’est imposé avec succès pour de nombreux aliments typiques du Sud, comme les fruits exotiques ou le café, et la croissance atteint ses limites naturelles. Nous constatons également que de nombreux consommateurs recherchent de plus en plus des alternatives de produits locaux ou régionaux dans ce domaine ».
La surveillance de la chaîne du froid se développe : les PME peuvent-elles en bénéficier ?
La consommation de denrées périssables augmente dans le monde entier, ce qui nécessite la mise en place de chaînes d’approvisionnement efficaces qui permettent de contrôler la chaîne du froid (FPC Fresh Talk Daily, 11 septembre). Les entreprises ne sont pas à l’abri des défaillances de la chaîne du froid, qui entraînent des pertes et des gaspillages. Les grandes entreprises peuvent être en mesure de se doter de technologies pour y faire face (enregistrement des données et systèmes de contrôle du froid), mais qu’en est-il des PME situées en aval de la chaîne du froid ? Elles doivent gérer les incidents qui se produisent en amont de la chaîne d’approvisionnement, tels que les variations de température, l’exposition des marchandises à des conditions défavorables, les retards de transport et les mauvaises manipulations. Aujourd’hui, les PME sont en mesure de suivre ce qui se passe tout au long de la chaîne du froid grâce à des technologies de surveillance accessibles (capteurs, technologie de connectivité). Par exemple, des étiquettes équipées de RFID ou de codes QR sont placées sur les colis individuels. Elles enregistrent des informations telles que la température, l’humidité et la lumière ambiante, et même les effets des manipulations physiques comme les chocs et les basculements. Ces étiquettes peuvent être scannées, par exemple à l’aide de téléphones portables, à n’importe quel stade du processus de transport. Internet permet aux clients finaux d’accéder instantanément à ces données enregistrées, et les données enregistrées peuvent être mises à la disposition des destinataires finaux des produits. Le coût de ces étiquettes est devenu abordable. Enfin, les technologies de la chaîne d’approvisionnement permettent une tenue des registres transparente et inaltérable. La chaîne d’approvisionnement peut empêcher des parties peu scrupuleuses de manipuler les données relatives aux produits, ce qui garantit que les informations mises à la disposition de toutes les parties sont exactes et précises.
France : Premier chatbot pour les fruits et légumes
« C’est pas des salades », lancé le 22 septembre, est le premier chatbot (robot conversationnel) pour les fruits et légumes français (Végétable, 30 septembre). Pour développer ce nouvel outil, l’équipe en charge du projet, initiée lors d’un hackathon du groupe UGPBAN-Murissol-Fruidor-BUFL, a sélectionné Hello Pomelo, une start-up spécialisée dans le développement d’applications sur mesure. La création de l’outil a commencé par la constitution d’une base de données sur l’ensemble des fruits et légumes français. « C’est pas des salades » fournit aux consommateurs une multitude d’informations sur les fruits et légumes français de manière simple et interactive. Félicie (pour Fruits et légumes d’ici) partage des conseils et des astuces, selon différentes catégories : produit, choix, consommation, santé et conservation, ainsi que des recettes. « C’est pas des salades » est disponible sur Messenger, le système de messagerie instantanée de Facebook. Un site web et une page Facebook complètent le bot.