Nouvelle collaboration du COLEACP avec l’ONUDI en Guinée – Relance de la filière ananas (REFILA)
La collaboration du COLEACP dans le projet « Relance de la filière ananas » (REFILA) en Guinée a été confirmée. Le 1er septembre, le COLEACP a finalisé un accord avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) afin d’assurer le renforcement des capacités techniques de la filière grâce aux méthodes de formation interactive éprouvées de l’association, à la formation de formateurs et au coaching individuel. L’objectif est de créer un système de formation durable et viable au sein de chaque entreprise ou organisation partenaire, plutôt que de se contenter de transmettre des connaissances ou des compétences.
Le système de formation en cascade caractéristique du COLEACP, résultat de 20 ans de développement, commencera par la mise en place d’un réseau de formateurs experts en Guinée. Cela comprendra des formations (en ligne et en face à face) sur : des sujets techniques spécifiques à la filière ananas ; le contenu des cours du COLEACP, pour en assurer la cohérence ; et enfin sur les compétences de formation. Ces experts formateurs guinéens seront ensuite en mesure d’offrir un renforcement des capacités et un soutien technique aux entreprises et autres acteurs de la filière. L’appui à une entreprise ou à une organisation commence par les directeurs et se poursuit par des formations personnalisées pour les cadres intermédiaires jusqu’au personnel opérationnel. À chaque niveau, la formation technique est accompagnée de cours de formation des formateurs. Et à toutes les étapes, le parcours d’apprentissage est enrichi par la formation en ligne, créant ainsi un potentiel d’apprentissage continu. L’étape finale consiste en un accompagnement et un soutien personnalisé sur place.
Dans le cadre de cette initiative, le COLEACP se concentre également le respect des bonnes pratiques de production et d’emballage. Une formation spécifique sera dispensée aux agents techniques de l’association des petits producteurs d’ananas de Guinée (Fédération des Planteurs de la Filière Fruit de la Basse Guinée, FEPAF-BG) sur les bonnes pratiques de production d’ananas biologique, en mettant l’accent sur les défis auxquels sont confrontées les PME dirigées par des femmes.
Le COLEACP travaillera en synergie avec ses activités actuelles en Guinée : deux programmes « Fit For Market » financés par l’UE, et un projet visant à renforcer le système de contrôle et de certification phytosanitaire du pays STDF-Gouvernement de Guinée via la Banque arabe pour le développement économique en Afrique).
La « Relance de la Filière Ananas » (REFILA) est la composante guinéenne du Programme de Compétitivité de l’Afrique de l’Ouest (WACOMP), une initiative de partenariat entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union européenne.
Programme NExT Kenya : coaching des entreprises floricoles kenyanes sur la gestion des faux carpocapses
Au Kenya, l’industrie de la floriculture a gagné 640 millions d’euros en 2017, 885 millions d’euros en 2018 et 814 millions d’euros en 2019 grâce aux exportations de fleurs coupées, principalement des roses. Le sous-secteur des fleurs coupées emploie directement plus de 200 000 personnes et assure la subsistance de plus de 4 millions de personnes, ce qui contribue grandement à l’économie. Mais en plus des difficultés logistiques causées par le Covid-19, les exportations vers ce marché ont été confrontées à un défi en raison de la détection d’organismes nuisibles de quarantaine dans les lots exportés, ce qui a conduit à l’interception des produits et à la notification de la non-conformité. La principale cause d’interception des roses a été Thaumatotibia leucotreta (faux carpocapse, FCM).
Pour la gestion du FCM, l’approche systémique peut fonctionner, si elle est bien mise en œuvre. Certaines exploitations professionnelles n’ont pas encore fait l’expérience des interceptions, et le savoir-faire détaillé sur la gestion du FCM qui est disponible au sein de ces entreprises devrait être partagé avec d’autres entreprises horticoles, afin qu’elles puissent mieux mettre en œuvre le protocole FCM et réduire le nombre d’interceptions tant pour les fleurs que pour les poivrons. Le Kenya Flower Council, en collaboration avec la Fresh Produce Exporters Association of Kenya (FPEAK), le Fresh Produce Consortium Kenya ( FPC-Kenya), le Kenya Plant Health Inspectorate Service (KEPHIS), le Kenya Agricultural & Livestock Research Organisation (KALRO), et les programmes Fit For Market SPS et Next Kenya du COLEACP, ont mis en place une série de forums régionaux de formation/sensibilisation pour tous les producteurs du pays, visant à une approche commune dans l’ensemble du secteur pour aider à réduire considérablement les interceptions liées au FCM en Europe. Ces activités complètent les efforts en cours, notamment l’approche des systèmes individuels par exploitation et la fumigation.
L’approche en quatre étapes suivantes a été utilisée pour fournir un apprentissage horizontal (de pair à pair) pour le secteur des fleurs du Kenya et créer un impact à court terme sur le nombre d’interceptions :
- Sensibilisation des PDG des entreprises kenyanes exportatrices de fleurs (janvier-février 2020)
- Développement de contenu pour les forums régionaux pour les agronomes (février 2020)
- Forums régionaux pour les agronomes (apprentissage entre pairs) (février 2020)
- Dépannage/coaching des huit à dix entreprises exportatrices de fleurs qui ont été interceptées à plusieurs reprises (en cours).
Un coaching en entreprise pour les entreprises floricoles qui ont subi des interceptions (répétées) pour le FCM sur les roses a eu lieu la troisième semaine de septembre. Les sessions de coaching sont organisées par équipe de trois personnes : un expert en IPM, et deux formateurs qui ont participé aux sessions « peer-to-peer » : un membre de l’équipe technique KFC et un agronome expérimenté d’une entreprise floricole qui a mis en œuvre avec succès le protocole FCM.
Les sessions de coaching comportent quatre étapes : tout d’abord, une réunion de lancement pour établir le contexte, convenir des attentes et assurer l’engagement – il est important d’expliquer qu’il ne s’agit pas d’un audit, mais plutôt d’une session pour établir ensemble comment la mise en œuvre du protocole peut être améliorée. La deuxième étape, le dépannage, implique des visites physiques dans les zones de production, le conditionnement pour comprendre en détail les processus avant et après récolte. Troisièmement, une session avec l’équipe technique de l’entreprise permet de discuter des lacunes identifiées et des solutions potentielles adaptées au contexte.
Enfin, une session de clôture avec la direction générale permet de créer un consensus et un engagement au sein de l’équipe de l’entreprise. Il incombe alors à la direction de l’exploitation et de la station de conditionnement de s’assurer que le personnel ciblé est formé et que les systèmes sont en place pour une gestion efficace de la lutte contre le FCM.
Selon Johnstone Mulary, responsable de la défense des intérêts chez KFC, les fermes ont été très positives à propos de l’encadrement et ont déclaré que cela ne pouvait pas mieux tomber, compte tenu des graves conséquences du FCM. Elles se sont engagées à mettre en place les recommandations des experts et attendent avec impatience la révision dans 2 ou 3 mois.
Le protocole amélioré du COLEACP pour les roses, élaboré au cours de la phase 2 et distribué à tous les membres du KFC, a été bien accueilli, et les membres se sont engagés à le diffuser au personnel comme base pour les matériels de formation à la ferme.
Formation à l’élaboration de guides de bonnes pratiques pour le secteur de l’horticulture
Le renforcement des capacités des partenaires ACP en matière de bonnes pratiques agricoles est une activité essentielle de l’unité de formation du COLEACP. Conformément à cet engagement visant à garantir que nos membres et partenaires sont pleinement équipés du savoir-faire en matière de bonnes pratiques agricoles, de la ferme à la table, le COLEACP a récemment lancé une formation numérique pour l’élaboration de guides de bonnes pratiques pour la production de cultures spécifiques dans les régions ACP. Quatre-vingt-dix-neuf experts – 46 anglophones, 53 francophones – ont été inscrits pour participer à la formation, puis pour élaborer des guides de bonnes pratiques.
La formation est coordonnée par Marie-Hélène Kestemont, responsable régionale des programmes du COLEACP, avec le professeur Bruno Schiffers, formateur de longue date du COLEACP, assisté de David Sodade et Océane Rennotte, administrateurs du cours. La première partie de la formation, qui vient de s’achever le 14 septembre, correspondait à un cours de recyclage comprenant 16 modules sur la sécurité des aliments et 5 modules sur la santé des plantes. La deuxième partie, qui doit commencer le 22 septembre, comprend des séances de coaching en direct et se termine par l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques en collaboration avec des partenaires du secteur, sous la supervision du professeur Schiffers. La formation est accessible à partir des liens ci-dessous :
Togo : formation sur la mouche blanche
En août, le COLEACP a dispensé une formation numérique sur la détection et la gestion de la mouche blanche (Bemisia tabaci) aux inspecteurs de la Direction de la Protection des Végétaux (DPV) du Togo. 28 participants, pour la plupart des inspecteurs travaillant au niveau de la direction à Lomé, au port, à l’aéroport et aux postes frontières terrestres, ont pris part à la réunion d’ouverture introduisant deux semaines de travail interactif. Le directeur de la DPV était présent pour notamment donner des mots d’encouragement.
Une formation sur le même thème, destinée spécifiquement aux responsables techniques des entreprises de production maraîchère, a eu lieu en parallèle pour permettre aux différents participants d’acquérir des connaissances spécifiques sur la gestion de ce ravageur et de mieux le maîtriser sur le terrain, en station et lors des inspections au point d’expédition avant exportation.
Togo : Incubateur de compétences pour les cadres techniques
En septembre, une réunion virtuelle présidée par M. Komabou Tozo, délégué général de GREEN AGRI NOVA et membre du conseil d’administration du COLEACP, a permis de faire le point sur l’avancement du projet » Incubateur de compétences des cadres techniques » au Togo, et de discuter des possibilités pour les entreprises d’accueillir des stagiaires dans le contexte des restrictions liées à la Covid-19. Ce fut également l’occasion pour les stagiaires de donner leur avis sur les sessions de formation passées et de faire part de leurs attentes pour les sessions futures.
Kenya : Fit For Market en action sur le volet social
Le programme « Fit For Market » du COLEACP a récemment collaboré avec Wamu Investments Ltd, un exportateur kenyan de haricots et de pois mange-tout français. Fit For Market facilite la mise en œuvre des exigences de la SMETA, une norme sociale qui est communément demandée par les clients européens, y compris certains clients de Wamu. Respectant les mesures locales Covid-19, le COLEACP organisé une formation de recyclage pour l’équipe de Wamu sur le standard base Ethical Trading Initiative base code ((ETI) – un code de pratiques au travail reconnu au niveau international et fondé sur les conventions de l’Organisation internationale du travail. La formation sera suivie d’un coaching personnalisé pour adapter les exigences de mise en œuvre au contexte de l’entreprise.
Nigeria : Formation numérique pour Dangote Farms
En juillet, le personnel en charge de la vulgarisation chez Dangote Farms Ltd a participé activement à une formation en ligne sur la protection des cultures et l’utilisation sûre des pesticides, qui a été adaptée au contexte d’approvisionnement en tomates de l’entreprise. La formation a été organisée en cinq modules et s’est étalée sur trois semaines pour permettre un équilibre optimal entre le travail et la formation. Dangote Farms possède plusieurs grandes exploitations de tomates et s’approvisionne auprès de milliers de petits producteurs de tomates dans l’État de Kano, au Nigeria.
RDC : Enquête sur les impacts de la formation technique du COLEACP
Dans le cadre de son programme « Fit For Market », le COLEACP a lancé une enquête auprès de ses membres et partenaires basés en République démocratique du Congo. Cette enquête s’adresse à 21 organisations congolaises ayant participé aux formations de groupe organisées par le COLEACP sur des sujets techniques (protection des cultures, utilisation sûre des pesticides, gestion de la qualité sanitaire). L’intention est de compiler des informations sur les impacts de ces formations sur les activités des entreprises et organisations impliquées, afin de s’assurer que des changements positifs dans les pratiques sont observés par les producteurs suite à la reproduction de la formation sur le terrain par les superviseurs formés par le COLEACP. Cette enquête, qui est actuellement en cours, fournira également des informations sur les réalités et les besoins actuels des membres et partenaires du COLEACP en RDC, afin de permettre de cibler l’appui en conséquence.
Burundi : réunion avec les membres et les partenaires
Au Burundi, le programme « Fit For Market » du COLEACP se concentre sur l’amélioration de la production de fruits et légumes pour les marchés nationaux et régionaux, dans le but de renforcer les capacités des structures d’appui afin qu’elles puissent mieux effectuer leur travail quotidien avec les producteurs. Les activités comprennent la formation de formateurs et la formation technique, principalement sur les thèmes de la production biologique, de la protection intégrée des cultures, de la gestion de la qualité des aliments, de l’hygiène et de la traçabilité. Récemment, une mission conduite par le COLEACP à Bujumbura a rencontré les membres et partenaires COLEACP (y compris la délégation de l’UE et l’AFD), et a eu des discussions avec des acteurs travaillant au Burundi tels que l’ENABEL et l’ambassade des Pays-Bas.
La mangue d’Afrique de l’Ouest sur le marché européen : vers une année 2020 très positive
Suite à l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation phytosanitaire européenne en décembre 2019, le programme SPS « Fit For Market » du COLEACP a aidé les pays d’Afrique de l’Ouest à réagir efficacement en élaborant des dossiers sur la mangue détaillant les mesures de lutte intégrée contre la mouche des fruits. Les résultats positifs sont dus aux efforts du secteur privé européen et africain, à la collaboration avec les autorités nationales compétentes, mobilisées notamment autour du contrôle de la qualité dans l’ensemble de la filière, et d’une agilité opérationnelle réussie dans le contexte mondial du Covid-19.
Pour le Mali, durant la campagne mangue 2020, un seul lot exporté vers l’Europe a été intercepté, ce qui représente une amélioration remarquable par rapport aux années précédentes. Plus de 12 500 tonnes ont été exportées du Mali cette année, dont près de 3 000 tonnes par la route. La Côte d’Ivoire n’a eu que quatre notifications relatives aux mouches des fruits (contre 15 l’année dernière) à son entrée sur le marché de l’UE. La RCI a exporté 26 000 tonnes de mangues vers l’Europe. Le soutien du COLEACP aux autorités compétentes continuera à maintenir cette situation et à les aider à relever les défis futurs. Voir un compte rendu plus détaillé ici.
Système d’audit interne sur la mangue pour l’Afrique de l’Ouest et Madagascar
Le 31 août, une réunion s’est tenue à distance avec les équipes chargées de l’audit interne dans neuf organisations nationales de protection des végétaux en Afrique de l’Ouest et à Madagascar. La réunion, animée par l’expert du COLEACP, M. Babacar Samb, a conclu l’appui à la mise en place d’un système d’audit interne dans le cadre de la campagne mangue 2020. Les résultats ont été partagés sur la mise en œuvre de l’audit interne ; les difficultés opérationnelles rencontrées par chaque équipe ont été analysées ; et des moyens concrets ont été explorés pour continuer à améliorer le système au sein de chaque structure. Le rassemblement des équipes techniques de neuf pays – Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée, Madagascar, Mali, Sénégal et Togo – a donné lieu à un échange d’expériences animé et fructueux.
Zimbabwe : Gestion de la sécurité alimentaire
Un membre du COLEACP au Zimbabwe, qui a bénéficié de séances de coaching de l’experte du COLEACP Yvonne Dzuda sur la gestion de la sécurité alimentaire, a déclaré que
« Les sessions ont été formidables, instructives et m’ont permis de me concentrer davantage sur l’orientation et l’image de la manière dont nous devrions assurer la sécurité des aliments. Je voudrais vous remercier chaleureusement, ainsi que le COLEACP, pour cette expérience précieuse qui nous a été offerte – nous l’avons adoptée et nous devrions la mettre en œuvre avec succès après cette orientation. Le coaching a été présenté d’une manière que j’ai bien comprise, et très productive. J’ai réussi à produire des documents pour le système et les outils de gestion de la sécurité des aliments […] Très apprécié et je suis vraiment motivée pour continuer à progresser.”
Nouvelle formation de formateurs sur la gestion durable de l’environnement
En matière de formation numérique, le COLEACP a dépassé le stade de la formation des formateurs sur les approches innovantes de la formation numérique elle-même, pour proposer des formations sur des sujets spécifiques qui sont au cœur des activités de l’association et de ses programmes. La formation de formateurs du COLEACP sur la gestion durable de l’environnement a recruté 61 experts dans différents domaines de la durabilité – eau, sol, biodiversité, gestion des déchets, énergie – avec un accent particulier sur le secteur horticole dans les pays ACP. La formation a un double objectif : améliorer la compréhension technique des sujets et renforcer les compétences et les méthodes de formation numérique de experts participants, qui sont en mesure de s’entraîner à faire des présentations en direct ; lesquelles sont évaluées par l’équipe . La formation est accessible à l’adresse suivante : https://training.coleacp.org/course/view.php?id=350
Deux cours de formation technique, débutant le 28 septembre, seront mis en œuvre en utilisant les nouvelles méthodes de formation numérique du COLEACP: « Mise en œuvre des principes HACCP » pour les entreprises nigérianes et « Mesures de gestion intégrée du faux carpocapse » en Gambie. Les deux cours sont dispensés en anglais.